Mon expérience au tribunal : une grande désillusion
Le 22 février 2023, sur la route entre Agen et Lavardac, j’effectue un dépassement parfaitement légal sur une ligne discontinue. Un policier, que je croise à ce moment-là, me fait un appel de phares, comme si mon geste l’avait contrarié.
Quelques jours plus tard, je reçois un procès-verbal m’accusant d’avoir franchi une ligne continue, non loin de Montesquieu, à 18h15. Jusque-là, rien d’inhabituel. Mais ce qui suit l’est beaucoup plus : un deuxième PV arrive, mentionnant la même infraction, au même endroit, à la même heure… mais avec une date différente. Difficile de comprendre comment une telle situation peut se produire.
Je décide alors de contester. J’envoie ma réclamation à l’Officier du Ministère Public, en exposant ces incohérences. Réponse rapide : refus sans explication détaillée. Confiant dans la justice, je décide d’aller jusqu’au bout et de porter l’affaire devant le tribunal, assisté d’un avocat.
Le jour de l’audience, je réalise que les choses ne vont pas être simples. Très vite, la présidente souligne que la parole de l’agent est assermentée. Mon témoignage, bien que détaillé, semble avoir peu de poids face à cette assermentation. Aucun débat réel, aucune remise en question, aucune recherche d’éclaircissement. Mon avocat tente d’argumenter, mais l’issue semble déjà scellée.
Je suis ressorti de cette audience avec un profond sentiment d’injustice. Non pas parce que la décision n’était pas en ma faveur, mais parce que l’on n’a jamais vraiment pris le temps d’écouter ni de douter. Pourtant, n’est-ce pas cela, la base d’un procès équitable ?